POUR UN SOLDAT CITOYEN

L'Afghanistan expliqué aux soldats et à leurs familles

vendredi 29 avril 2011

Doit-on faire l’éloge des batailles de Camerone et Sidi Brahim ?

L’anniversaire des combats de Camerone et de Sidi Brahim sont devenus respectivement la fête traditionnelle des légionnaires et des chasseurs alpins. Ces combats ont en commun le fait d’avoir opposé un petit nombre de français à un ennemi en surnombre dans un combat perdu d'avance et sans conséquence stratégique.

En 1863, au Mexique, 65 légionnaires sont chargés de protéger un convoi en direction de Puebla, ville assiégée par les Français. Ils sont attaqués près de Camerone par plus de 2000 mexicains. Faisant valoir la supériorité du nombre, un officier mexicain leur somme de se rendre, ce à quoi le capitaine Danjou qui commandait alors les légionnaires fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! ». Il fait alors jurer à ses hommes de lutter jusqu'au bout. Les légionnaires résistent pendant 9 heures. 33 sont tués et 31 faits prisonniers. Presque tous sont blessés, et les deux tiers des blessés succomberont à leurs blessures au cours de leur captivité. Camerone n’aura pas d’incidence sur l’expédition du Mexique.

En 1845, à Sidi Brahim, dans la région d’Oran en Algérie, un petit détachement du corps expéditionnaire français rencontre plus de 5000 cavaliers de l’émir Abd el Kader. Le colonel Montagnac engage le combat sans se soucier du nombre de ses adversaires. La petite troupe est écrasée par les cavaliers arabes. Seuls 11 chasseurs en sortent vivants. Sidi Brahim restera en marge de l’histoire de la conquête et de l’occupation de l’Algérie.

Ce que l’on voudrait célébrer dans ces évènements, c'est le courage et l’abnégation des hommes. Mais l’armée exalte également l'esprit d’un sacrifice suprême inutile, faisant indirectement l’éloge d’un commandement irresponsable. Le discours du général Dary, commandant de la légion étrangère, à l’occasion des cérémonies de Camerone en 2005 est exemplaire : « Faire Camerone aujourd’hui, c’est d’abord être conscient qu’il n’y a pas de petites missions, que toutes méritent un engagement personnel, qui peut aller jusqu’au sacrifice… Il s’agit bien pour nous aujourd’hui, en recevant la mission opérationnelle d’être conscients du devoir de la remplir, quoi qu’il puisse nous en coûter. »

Le projet de refonte du statut général des militaires de 2003 éliminait la référence à l’esprit de sacrifice. Mais celle-ci a été rétablie à la suite du mécontentement des associations d’anciens et des cadres de l’armée de terre (1), c'est à dire des catégories les moins exposées au combat.

vendredi 22 avril 2011

L’Afghanistan à Plus Belle la Vie

Vivien, un ex-militaire revenu d'Afghanistan débarque au Mistral. Malgré quelques craintes initiales sur son honnêteté (il sort de prison et fréquente un malfrat), ce soldat d’une beauté et d’un caractère rustiques s’avère être un gentil. Les producteurs de la série, toujours à la pointe de l’actualité, le font souffrir d’un trouble de stress post-traumatique (PTSD). Il s’ensuit une romance entre Vivien et la belle et richissime Céline Frémont.

Nous ne pouvons que remercier Plus Belle la Vie de présenter une image positive du soldat. En espérant que les scénaristes donnent une issue heureuse à sa vie.